La salle de concert Rock School Barbey est occupée depuis le 23 mars par la CIP mais aussi de nombreux militants. Des actions diverses y sont menées notamment les «Vendredis de la colère» chaque fin de semaine. Vendredi 18 avril, 3 actions revendicatives ont été menées dans Bordeaux.
Suite à l’expulsion du Grand Théâtre le 22 mars, des membres de la Coordination des Intermittents Précaires de Gironde (CIP 33) ont décidé d’investir la Rock School Barbey le 23 mars. La salle de concert, située dans le quartier de la gare est devenue avec le TNBA, le nouveau lieu de lutte de la métropole. Sur les lieux, se trouvent des membres de la CIP 33 mais aussi la CGT et de nombreux militants concernés par les revendications du mouvement «Occupation Bordeaux 33». L’occupation suit les 13 revendications nationales du mouvement d’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris.
Une occupation permanente
À ce jour, la Rock School Barbey est toujours occupée jours et nuits. Un groupe de 15 personnes se trouve en permanence sur place. Des roulements sont effectués et des tentes non-nominatives sont installées afin d’assurer l’occupation. La direction de la salle a mis une douche à disposition pour faciliter la présence des occupants. Le mouvement est constitué de la CIP de la CGT mais aussi d’étudiants, d’intermittents de l’emploi, de chômeurs et forces militantes. L’objectif du mouvement n’est pas seulement de sensibiliser au monde de la culture. Avertir sur la prochaine réforme de l’assurance chômage est l’une de leurs revendications majeure. Les militants du mouvement précisent une chose : les revendications ne concernent pas seulement le monde de la culture mais selon eux, tout le monde et plus particulièrement les intermittents de l’emploi.
Les «Vendredis de la colère»
Les occupants de la salle organisent des conférences ouvertes au public sur les sujets de revendications. Il est possible de s’y informer sur les sujets de revendications notamment pour les intermittents de l’emploi. Des actions revendicatives sont également menées. Chaque vendredi est organisé les «Vendredis de la colère». Ces journées concernent toutes les occupations de France qui suivent les revendications du théâtre de l’Odéon. Elles ont un thème hebdomadaire commun.
En ce qui concerne les actions de la Rock School Barbey, celles-ci sont gardées secrètes jusqu’au jour même. Vendredi 18 avril, 3 actions revendicatives ont été menées au Monoprix de Saint-Christoly, au marché des Grands Hommes et sur la Place Gambetta. L’organisation bien ficelée s’est faite lors d’une réunion l’après-midi à la Rock School Barbey. Ici, un trombone, une trompette, un tambour étaient présents pour faire de la musique lors des actions. Une personne scande un texte revendicatif à l’aide d’un mégaphone, de nombreuses banderoles sont présentes. Des tracts sont enfin distribués pour sensibiliser à la cause.